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Pour assurer l’équilibre quantitatif des eaux souterraines et superficielles, considéré comme fragile, le SAGE, entre autres :

• fixe les volumes maximums qui peuvent être prélevés pour l’alimentation en eau potable, l’irrigation, l’industrie et les piscicultures, tout en respectant les besoins des milieux aquatiques,
• recommande la réalisation d’économies d’eau dans tous les secteurs (amélioration des rendements des réseaux d’eau potable, réalisation d’actions d’économies d’eau dans les secteurs agricole et industriel, amélioration des process des piscicultures…).

 

Pour retrouver un fonctionnement plus naturel du bassin versant, caractérisé par une infiltration importante des eaux superficielles, le SAGE propose notamment :

• d’améliorer la recharge de la nappe, en ralentissant et en infiltrant les eaux,
• de limiter les transferts artificiels d’eau, afin de privilégier l’accès à la ressource en eau pour les besoins du territoire et assurer un retour des eaux prélevées à leur milieu d’origine.

 

Pour préserver les sources de Manthes et de Beaufort, zones d’émergence de la nappe les plus remarquables du territoire de Bièvre Liers Valloire, et leurs écosystèmes associés, le SAGE recommande :

• d’améliorer la connaissance du fonctionnement de ces sources par l’acquisition de nouvelles données de débits des sources et de niveaux des nappes,
• de ne pas augmenter les prélèvements ayant un impact sur les sources de Manthes et de Beaufort.

 

Pour rétablir une qualité des eaux superficielles et souterraines satisfaisante, le SAGE propose notamment :

• d’améliorer la gestion et la qualité des rejets d’eaux usées traitées (assainissement, industries, piscicultures…),
• des mesures spécifiques pour concilier l’infiltration des eaux traitées des stations d’épuration avec la préservation durable de la nappe,
• d’accompagner les acteurs agricoles dans la mise en place de pratiques plus respectueuses de la qualité des eaux.

 

Pour assurer une eau potable de qualité pour les populations d’aujourd’hui et de demain, le SAGE, entre autres

• identifie 13 zones à sauvegarder pour l’alimentation en eau potable actuelle et future sur la nappe de Bièvre Liers Valloire, sur lesquelles il préconise de privilégier les zones naturelles, forestières et agricoles et interdit les nouvelles activités présentant des risques de pollutions pour la nappe,
• identifie les zones de recharge de la nappe de la Molasse, nappe située sous celle des alluvions de Bièvre Liers Valloire, et recommande de les préserver par le maintien d’une occupation des sols adaptée,
• interdit les nouveaux prélèvements autres que ceux pour l’usage « alimentation en eau potable » dans la nappe de la Molasse.

 

Pour préserver et restaurer les cours d’eau, qui ont été fortement artificialisés, tout en limitant les inondations, le SAGE

• identifie des espaces de bon fonctionnement sur les cours d’eau principaux du bassin versant sur lesquels il préconise notamment, pour les préserver, que soient privilégiées les zones naturelles et agricoles,
• identifie 12 secteurs prioritaires pour la restauration de l’espace de bon fonctionnement des cours d’eau et fixe un objectif de mise en œuvre d’au moins 6 projets sur ces secteurs dans les 10 ans,
• recommande de préserver les cours d’eau présentant une très bonne qualité hydromorphologique en évitant de nouveaux aménagements (fixation des berges, endiguement, rectification…),
• identifie 26 ouvrages prioritaires pour la restauration la continuité écologique et fixe un objectif d’au moins 8 ouvrages restaurés dans les 10 ans.

 

Pour préserver et restaurer les zones humides et leurs fonctionnalités, le SAGE, notamment :

• préconise de les préserver en les inscrivant dans des zones suffisamment protectrices des documents d’urbanisme,
• recommande d’élaborer un plan de gestion stratégique des zones humides permettant de définir les priorités d’intervention à l’échelle du bassin versant,
• identifie 23 zones humides prioritaires pour la mise en œuvre de plans de gestion et fixe un objectif d’au moins 10 plans de gestion engagés dans les 10 ans.

 

Pour assurer sa mise en œuvre, le SAGE recommande

• d’élaborer un contrat de bassin visant à la mise en œuvre opérationnelle du SAGE,
• de mettre en place un observatoire des ressources en eau et des milieux aquatiques du bassin versant,
• de développer la communication sur le SAGE et les grands enjeux de l’eau.

 

Pour garantir l’adéquation de l’aménagement du territoire avec les objectifs du SAGE, le SAGE préconise notamment :

• de renforcer et optimiser le rôle et l’avis de la CLE,
• d’intégrer les enjeux d’amélioration et de préservation de l’état quantitatif et qualitatif des ressources en eau dans les documents d’urbanisme,
• de développer une approche intégrée de gestion des eaux pluviales.